Téléphone : 06.33.04.09.34
| Contactez-nous
Facebook Twitter Pinterest

2016 : quand les fameux « calendriers » ont osé changer la donne

2016 : quand les fameux « calendriers » ont osé changer la donne

Il est fascinant d’observer en 2022 les prémices de mouvements de société puissants. Nous parlions en 2016, sur le blog de votre agence de relooking à Nice, de plusieurs calendriers, chantres de la féminité vouée à la concupiscence masculine, opérer un virage à 180° en proposant des éditions très différentes de leurs classiques. Meetoo, bodypositive et d’autres mouvements s’en sont suivis, et peut-être que ces calendriers avaient constitué quelques pierres de cet heureux édifice qu’est la libération de la parole des femmes dans le monde entier.

Pirelli 2016

Le classique Pirelli : glamour et féminité

Il n’est pas tiré à plus de quelques milliers d’exemplaires et n’est pas vendu, mais offert (généralement comme cadeau à des entreprises clientes de Pirelli, ou bien à des célébrités). Avec les années, ce calendrier est devenu le plus prestigieux au monde, tant par la collaboration de ses photographes de renom que par ses modèles, sélectionnées parmi les « plus belles femmes du monde ». Son créneau est la féminité et le glamour.

L’édition 2016 : des femmes remarquables qui réussissent

L’édition 2016 s’était démarquée. Bien que le thème restait la féminité, on y retrouvait des femmes connues pour leur succès professionnel. Les photos étaient poignantes et dégageaient un sentiment de pouvoir. La photographe américaine Annie Leibovitz (qui avait déjà collaboré avec la marque lors de l’édition 2000) avait voulu représenter « des femmes remarquables ».

Dans un monde où l’on essaie toujours de définir ce qu ’« est » une femme, loin des artifices et des accessoires, ces photos étaient empreintes de réalisme et montraient ce qu’est une femme, et qui plus est, une femme qui réussit.

Déesses du stade 2016

Ici non plus, pas d’artifice ni de chichi. C’était au tour des rugbywomen anglaises de se réapproprier l’objet afin de faire passer un message, en marquant des points sur le mouvement bodypositive (acceptation de soi).

Après les dieux du stade, faites place aux déesses

Alors que les troubles du comportement alimentaire frappent de plein fouet des générations entières de jeunes femmes, les rugbywomen de l’Université d’Oxford avaient décidé de poser de façon décomplexée dans une série de photos en noir et blanc criantes de réalisme. Le résultat est simplement magnifique.

En finir avec les diktats

Dans une société où beaucoup de pression est mise sur les épaules des jeunes filles mais aussi des sportives, jugées pas assez féminines, ce calendrier refusait de se plier aux diktats de la société qui définissent ce qu’est une femme. D’ailleurs, ces photographies montrent qu’une femme sportive n’en reste pas moins une belle femme !

On y voyait les joueuses mises en scène comme lors d’un vrai match de rugby, mis à part… qu’elles étaient entièrement nues. Pour enfoncer le clou du message d’acceptation de soi, aucune retouche n’avait été effectuée.

Les joueuses n’avaient ainsi pas hésité à donner de leur personne afin d’aider les filles et femmes du monde entier à accepter leur corps. Il faut souligner que le shooting s’était déroulé en plein mois d’octobre malgré le froid ! Quelle abnégation ! De plus, une partie des fonds récoltés avait bénéficié directement à l’association Beat qui aide les personnes atteintes de troubles alimentaires.

2016 : une prise de conscience globale ?

Au cours des années 1990-2000-2010, les filtres et Photoshop ont contribué à créer une image de la femme complètement faussée. Faire ces calendriers, c’était d’une part promouvoir le naturel des corps, quelles que soient leurs formes et leurs particularités, mais aussi dépasser ce stade pour mettre en avant d’autres éléments fascinants de la féminité.

Ces deux exemples nous apprenaient que non, les femmes ne sont pas unidimensionnelles et ne sont pas cantonnées à être belles et à sourire. Comme le mentionnait Amy Schumer, humoriste et actrice américaine : « belle, dégoûtante, forte, mince, grosse, jolie, moche, parfaite, femme », tous ces qualificatifs peuvent se retrouver en un seul portrait. Une femme peut être drôle, belle, sexy, intelligente et réussir dans la vie. À travers sa série de photographies, Annie Leibovitz, montrait les femmes telles qu’elles sont vraiment. Sans « exhausteur » de féminité, on touche à l’essentiel. C’est dans l’oubli des artifices que l’on reprend contact avec sa vraie nature.

Dans une société pleine de diktats où beaucoup d’hommes (et des femmes) se fourvoient sur ce qui fait d’une femme une femme, ces calendriers étaient un retour à la réalité. Ils nous montraient que nous arrivions dans une nouvelle ère. Cela s’est certainement concrétisé de façon quelque peu différente qu’escompté, mais le fait est que du changement, il y en a eu !

Redonner confiance en soi

Le but de telles initiatives, qui se sont multipliées par la suite, est de délivrer un message d’espoir et de confiance en soi. Chaque corps est beau, il faut juste apprendre à l’apprivoiser et à l’aimer à sa juste valeur.

Toutefois il serait absurde d’imposer l’injonction inverse et s’obliger à ne rien mettre en valeur de son corps. En réalisant un relooking dans une agence spécialisée dans l’image, on apprend à maitriser les codes de l’apparence pour mieux en jouer, c’est une façon de s’accepter.

Leave a reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.